Une coalition de plus de 60 organisations s'efforce de mettre fin aux abus sexuels commis sur des enfants, en ligne et hors ligne
Pour mettre fin aux abus sexuels commis sur les enfants, tant en ligne que hors ligne, il faut adopter plusieurs perspectives. Le partenariat et l'expertise des professionnels des droits de l'enfant, des survivants de violences sexuelles, des services d'assistance téléphonique pour la protection de l'enfance, des forces de l'ordre, des experts en technologie et de bien d'autres acteurs sont essentiels pour mettre un terme à ce fléau.
L'ECLAG (European Child Sexual Abuse Legislation Advocacy Group) est une coalition qui lutte pour protéger les enfants contre les violences et les abus sexuels. Les organisations impliquées dans l'ECLAG ont uni leurs forces pour plaider en faveur de l'adoption du règlement sur les abus sexuels envers les enfants proposé par la Commission européenne en mai 2022. L'ECLAG rassemble plus de 60 organisations européennes et mondiales. Brave Movement, ECPAT, Missing Children Europe, IWF, Terre des Hommes et Thorn font partie du comité directeur..
NÉCESSITÉ D'UNE RÉGLEMENTATION EUROPÉENNE CONTRE LES CONTENUS PÉDOPORNOGRAPHIQUES EN LIGNE
Le 20 mars, l'European Child Sexual Abuse Legislation Advocacy Group (ECLAG) a organisé à Bruxelles son premier événement important en faveur de la proposition de règlement de l'UE visant à prévenir et à combattre les abus sexuels commis sur des enfants en ligne.
Cet événement a été l'occasion d'entendre un panel d'experts expliquer pourquoi la proposition de l'UE est nécessaire et urgente et ce que les décideurs politiques pourraient modifier dans le règlement afin de mieux protéger les enfants dans le monde. Outre Mié Kohiyama, le panel comprenait Heidi de Pauw, PDG de Child Focus et membre fondateur de Missing Children Europe, Michael Tunks, responsable de la politique et des affaires publiques à l'IWF, et Cathal Delaney, ancien agent d'Europol chargé de l'application de la loi, qui travaille aujourd'hui pour Thorn.
L'avenir de la proposition de la Commission européenne visant à prévenir et à combattre les abus sexuels sur les enfants en ligne est désormais entre les mains des décideurs politiques de l'UE à Bruxelles. L'ECLAG fait campagne pour s'assurer qu'ils assument leur responsabilité de mieux protéger les enfants en ligne, comme nous le faisons hors ligne.
Principaux conférenciers :
Javier Zarzalejos et Hilde Vautmans, tous deux membres du Parlement européen, Ashton Kutcher, co-fondateur de Thorn, et Mié Kohiyama, co-fondatrice de Be Brave Movement France et survivante de violences sexuelles subies pendant son enfance.
« Nous devons écouter ce que disent les enfants, des enfants qui ont besoin de protection, des enfants dont la vie peut être ruinée, des enfants qui peuvent être victimes d'abus en ligne ou hors ligne, des enfants menacés quel que soit leur milieu social. La protection des enfants n'est pas une option, c'est un devoir, une responsabilité impérative. Nous partageons tous cette responsabilité. »
Javier Zarzalejos, rapporteur parlementaire
« Nous devons nous rappeler que cette législation vise à protéger les enfants contre les crimes sexuels qui causent des dommages durables. Il est important que l'Europe se souvienne qu'elle agit pour le monde entier en prenant l'initiative de cette législation cruciale. »
Mié Kohiyama, Brave movement
« Nous sommes sur le point de devenir la première juridiction au monde à obliger les services en ligne à détecter et à signaler les abus sexuels commis sur des enfants. Il est grand temps que les législateurs se prononcent sur cette question cruciale et protègent nos enfants. Seule la suppression des contenus montrant des abus sexuels sur enfant nous permettra de redonner le contrôle aux enfants. »
Hilde Vautmans, députée européenne